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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 18:03

 

 

 

 

 

 

Professeur, un métier de passion, qu'ils disaient. Et c’est effectivement mon cas.

Je ne me vois pas faire autre chose, j’aime enseigner, instruire, transmettre. Et même si je suis souvent en colère contre l’Ecole telle qu’elle va – et telle qu’on la détruit, méthodiquement, par cynisme et par bêtise -- , je m’imagine mal ailleurs que devant mes étudiants.

 

Et pourtant, pourtant… les faits sont là et ils sont têtus : notre profession a mal, notre profession va mal. Si l’on en croit le site du Parti de Gauche, http://www.gauchemip.org/spip.php?article10933, le taux de suicide sur un an parmi les enseignants est de 39 pour 100.000 : « Les professeurs sont les plus exposés au suicide, 39 pour 100.000 », assure Olivier Cuzon, de Sud-Education 29, qui se base sur une étude de l’Inserm.

Des suicides qui font moins de bruit qu’à France Télécom, d’autant que perdure le cliché du professeur heureux, peinard, toujours en vacances. « En l’absence de lieu de parole dans l’Éducation nationale, nous avons organisé des rencontres tout au long de l’année avec Cyril Labous, psychologue au CHU de Brest. Le compte rendu est édifiant », s’inquiète Sébastien Menes.

 

Et le syndicaliste de poursuivre en dénonçant « l’accroissement du surmenage, de la charge de travail, de la paperasserie, des successions de réformes, des classes surchargées ». Bref, une accumulation de contraintes, « sans compter les suppressions de postes », qui fragilise les enseignants. « Ce ne sont pas les enseignants qui sont fragiles mais l’organisation, de plus en plus calquée sur celle des entreprises, qui les rend malades », rectifie Géraldine Lebagousse. « Quand les profs osent enfin exposer leurs problèmes, la hiérarchie leur reproche de manquer d’autorité. Et, de plus en plus, les licencie pour "insuffisance professionnelle". Ils ont le sentiment qu’on leur fait porter la responsabilité de l’échec scolaire », déplore Michel Boury.

 

Alors, mes bien chers frères, mes bien chères sœurs,  reprenons tous en chœur, avec J.-P. Brighelli : « Connard, viens faire cours une semaine dans un collège standard », et on en reparle ensuite !!!

http://www.rtl.fr/actualites/vie-pratique/article/espece-de-connard-viens-faire-cours-une-semaine-7725720761


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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 06:11


 

 

 

 

 

Résumé de l’épisode précédent : nos ami-e-s de lettres classiques, fort échaudé-e-s de voir regroupés 1ere et terminales, et en horaires réduits de surcroît, décident, après un moment d’accablement, de ne pas se laisser manger sans rien faire. Après tout, la chèvre de Monsieur Seguin, c’est dans le coin…mais la sainte-Victoire AUSSI. 

La collègue concernée alerte donc un syndicat – en l’occurrence le SNES, dont les élus, localement,  sont très mobilisés sur la question des langues anciennes  --, la CNARELA, la Société des Agrégés… Les professeurs de CPGE littéraire, dont la correspondante de l’APPLS,  se joignent à la démarche.

Parallèlement, on pétitionne massivement, y compris des collègues pour qui, sans vouloir médire, les humanités ne semblaient pas, jusqu’ici, faire partie des « premières priorités ». Mais trop c’est trop : s’attaquer aux LA, dans un établissement de centre ville qui s’enorgueillit de ses prépas, c’est le signal,  y compris pour ceux qui croyaient encore qu’on pouvait sauver les meubles en bricolant dans son coin, que rien ne va plus : ils n’en mourraient pas tous, mais tous seraient frappés.

Rendez-vous est pris avec le chef d’établissement : six dames un soir dans son bureau, peu souriantes, courtoises mais drôlement pas contentes. Un front uni SNES-CNARELA-SdA-APPLS, ferme et déterminé, bien décidé à ne rien lâcher, et qui « ne compte que sur ses propres forces » (Mao Dze Dong). L’explication de texte dure plus d’une heure, frontale, sans éclats mais sans cadeaux. Les couteaux sont sur la table, et les fleurets mouchetés.

Bilan : une victoire partielle mais à savourer comme telle : certes, les 3 heures réglementaires ne sont pas rétablies, pénurie oblige, mais les 1ere et les terminales retrouvent des cours séparés, seuls susceptibles de leur assurer une préparation convenable aux épreuves de LA du baccalauréat, et une poursuite correcte de leur scolarité en post-bac.

Moralité : seule la lutte paie,  dans l’unité la plus large et sur des bases claires. Oui, je sais, ça fait un peu soixante-huitard attardé, mais il n’empêche que ça marche… A nous, à vous, à tous, d’en créer les conditions ! 

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 15:26

 

 

 

 

 

 

 

Au menu :

Le pédago est mort, vive le gestionnaire !

Les marronniers de la rentrée sont toujours debout – hélas.

Et quelques liens utiles et/ou agréables !

 

A bientôt sur : http://www.r-lecole.fr/

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 16:09

 

 

 

 

 

 

L'Ecole, c'est aussi -- et Dieu sait si l'on s'en gargarise -- la pratique artistique. 

Le "Jean-Baptiste", implanté en milieu rural, a développé depuis une vingtaine d'années un travail magnifique. Hervé Labori, son fondateur, est intervenu pendant des années dans mon ex-établissement auprès du club théâtre. 

Voici tout ce travail de terrain sacrifié sur l'autel de la rigueur par la région Pays de Loire (PS) et le conseil général (droite)...     

Signez massivement en faveur de ce vaillant petit théâtre ! 

  


  

  

Théâtre de Poche le Jean-Baptiste

44 rue du onze novembre

85450 Chaillé-les-Marais

 

 

PETITION

 

CONTRE LA MORT DU THEATRE LE JEAN-BAPTISTE

 

 

Ouvert en novembre 1996, le théâtre le Jean-Baptiste creuse le sillon de la culture en milieu rural en répondant à une convention de développement culturel signée avec la Communauté de Communes : spectacles Jeune Public, spectacles Tout Public, ateliers, expositions…

 

Son modeste fonctionnement est essentiellement assuré par la Région Pays de Loire, le Conseil Général de Vendée et la Communauté de Communes et les recettes.

 

En 2011, le Conseil Général réduit de 10% sa subvention.

Pour 2012, la Région décide de ne plus lui apporter son soutien.

La Communauté de Communes n’estime pas opportun de compenser cette perte.

 

Si nous ne parvenons pas à convaincre nos élus, le Jean-Baptiste va mourir fin 2011.

 

Outre la perte de ce travail de développement culturel mené depuis quinze ans en direction des Jeunes et des amateurs de théâtre de notre milieu rural, ce sont 2 emplois et demi que nos élus font disparaître.

 

Aussi nous demandons aux élus de la Région et à ceux de la Communauté de Communes de travailler ensemble pour trouver les  21 000 € qui font défaut pour les prochains budgets.

 

Vous pouvez nous aider à les convaincre en envoyant cette pétition à la Région Pays de Loire ainsi qu’à la Communauté de Communes des Isles du Marais Poitevin.

 

 

Je, soussigné :                              commune :                        profession :

demande aux élus de trouver les moyens de sa survie au Théâtre le Jean-Baptiste.

 

 

Pour cela, votre en-tête vous identifiant, il vous suffit de réexpédier ce courrier à :

 

-          cc-isles-marais-poitevin@wanadoo.fr

-           

-          groupe.ps@paysdelaloire.fr  à l’attention de Monsieur Hugues Fourage

 

-          t.p.j.b@orange.fr

 

 

Nous vous en remercions.                  

 

Le Jean-Baptiste

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 06:35

 

 

 

 

 

 


 

Alléluia, jouez hautbois, résonnez musettes… le site nouveau est arrivé !

 

Ce n’est plus www.r-lecole.freesurf.fr, mais http://www.r-lecole.fr


Après diverses péripéties que je vous épargne,  suite au changement d’hébergeur, le site de RECONSTRUIRE L’ECOLE  revient, tout beau, tout propre, tout précieux, avec tout ce que vous avez apprécié d’y trouver par le passé, en particulier son fond d’archives, rubriques, documents historiques, livres anciens, lois et Cahiers.

 

Dans quelques jours, le temps que notre webmisstress, que l’on ne remerciera jamais assez,  cornaquée par nos deux grands anciens (que tous les dieux de l’Olympe les bénissent !), ait achevé de peaufiner, testonner et mignoter le bébé, vous retrouverez – ou vous découvrirez – le site et toutes ses ressources. En attendant le nouveau « Mais » de la présidente, vous pourrez vous plonger dans les bonnes feuille de J’apprends à lire et à écrire, le livre de notre amie Colette Ouzilou paru voici peu aux éditions Belize, vous associer à l’initiative salutaire et spectaculaire du Collectif contre le dépouillement de l'École, dont vous trouverez le lien, ou encore méditer, avec Pierre Jourde, sur la nouvelle licence.

 

A bientôt sur le site, et sur le blog, si vous le voulez bien… 

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 19:14

 

 

 

 

 

 

A en perdre son latin… Episode 1

 

Il était une fois, dans un lycée public de centre ville doté de plusieurs classes prépa, une équipe de lettres classiques qui depuis des années était parvenue, au prix d’un travail acharné et d’un investissement personnel considérable, à sauvegarder – et même  à nourrir – un vivier d’hellénistes et de latinistes suffisant, semblait-il, pour justifier des horaires corrects pour le latin comme pour le grec – soit trois heures par classe et par niveau.

… Un loup survint à jeun, qui cherchait l’aventure,

Et que la faim en ces lieux attirait.

-Qui te rend si hardi de consommer tant d’heures,

Dit ce fauve plein de rigueur,

Tu seras châtié pour avoir gaspillé !

-Sire, dit l’enseignant

Que votre hiérarchie ne se mette pas en colère

Mais plutôt qu’elle considère

Que mes potaches et moi allons latinisant

Plus de cinq points sur la moyenne

Et que par conséquent en aucune façon

Je ne peux nuire à sa gestion.

-Elitiste, reprit cette bête cruelle,

Je sais que de nos sous tu as trop abusé.

-Comment l’aurais-je fait, moi qui n’ai rien coûté ?

J’ai fait réussir mes élèves.

-Il faut faire des sacrifices !

- Je n’en veux point.

Je ne coûte que mon salaire

Et la craie par laquelle j’écris au tableau.

-C’est encore bien trop,

Car vous coûtez fort cher

Vous, vos Gaffiots, votre latin.

On me l’a dit : faut que je vous arrange.

A ces mots, au fond d’un bureau,

Il sabre dans l’emploi du temps

Sans autre forme de procès.

 

Fable de La Fontaine (de larmes)

 

Moralité : en latin comme en grec, les classes de Première et de Terminale fusionnent, et l’horaire est réduit de trois à deux heures hebdomadaires. Dans un établissement « chic » de centre-ville, répétons-le, et qui s’enorgueillit de ses CPGE.

Les Barbares ne sont pas à nos portes, mais dans l’institution, qu’ils auront bientôt détruite, au nom du bien commun, naturellement.

 

 

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